Québec : la belle province
Cette page, écrite en grande partie par Yvan Lohr, présente tout d'abord le Canada, le fabuleux pays des baleines, des caribous, des orignaux et des ours blancs. Puis, le Québec, la province la plus originale du Canada reconnue par son fameux accent.
Avec ses 9 970 610 km2, le Canada est, en terme de superficie, au deuxième rang mondial derrière la Fédération de Russie.
Le pays est partagé en 13 avec ses 10 provinces et ses 3 territoires (les noms entre parenthèses sont ceux des capitales respectives) :
Ottawa, située en Ontario, est la capitale du Canada.
Le Canada compte six fuseaux horaires. Le plus à l'Est est celui de Terre-Neuve, qui accuse un décalage de 3h30 par rapport au temps universel coordonné (TUC). Les autres fuseaux horaires sont ceux de l'Atlantique, de l'Est, du Centre et des Rocheuses. Enfin, le fuseau horaire du Pacifique a un décalage de 8 heures par rapport au TUC.
Le territoire canadien étonne par sa diversité : plaines fertiles propices à l'agriculture, grandes chaînes de montagnes, lacs et rivières. Dans le Grand Nord, la toundra de l'Arctique succède aux forêts sauvages.
Le Canada possède d'importantes chaînes de montagnes. Dans l'Est, on trouve les monts Torngat, les Appalaches et les Laurentides. Dans l'Ouest, les montagnes Rocheuses, la chaîne Côtière et les monts Mackenzie. Enfin, dans le Nord, le mont Saint-Élie et les monts Pelly. Le mont Logan, situé au Yukon, est le sommet le plus élevé au Canada (6 050 m).
On dénombre environ deux millions de lacs, qui recouvrent 7,6 % de la masse continentale du Canada. Les principaux lacs canadiens sont le lac Huron, le Grand Lac de l'Ours, le lac Supérieur, le Grand Lac des Esclaves, le lac Winnipeg, le lac Érié et le lac Ontario (Ces lacs sont nommés par ordre de grandeur, d'après leur superficie totale en territoire canadien, nombre d'entre eux étant traversés par la frontière canado-américaine). Le Grand Lac de l'Ours, dans les Territoires du Nord-Ouest, est le plus vaste des lacs situés entièrement au Canada. Sa superficie est de 31 326 km2.
Le fleuve Saint-Laurent, long de 3 058 km, est le fleuve le plus important au Canada ; il permet aux navires de se rendre de l'océan Atlantique aux Grands Lacs. Le fleuve le plus long, le Mackenzie, coule sur 4 241 km dans les Territoires du Nord-Ouest. Parmi les autres grands cours d'eau, citons aussi les fleuves Yukon et Columbia (qui sont en partie aux États-Unis), le fleuve Nelson, le fleuve Churchill et le fleuve Fraser, ainsi que les grands affluents que sont la rivière Saskatchewan, la rivière de la Paix, la rivière des Outaouais, la rivière Athabasca et la rivière Liard.
Le Canada entretient 38 parcs nationaux qui couvrent environ 2% du territoire. Le parc de Banff, qui se trouve en Alberta, sur le versant Est des montagnes Rocheuses où est installée une station de ski réputée, est le plus ancien (inauguré en 1885). Le plus récent est celui de Tuktut Nogait, situé dans les Territoires du Nord-Ouest, inauguré en 1996. Au nombre de 836, les sites historiques nationaux rappellent des personnes, des lieux ou des événements qui ont marqué l'histoire du pays. Le Canada compte également plus de 1000 parcs provinciaux et près de 50 parcs territoriaux.
Dans un si grand territoire, le climat présente évidemment de nombreuses variations. Les calottes glaciaires gelées en permanence au nord du 70ème parallèle contrastent nettement la végétation luxuriante de la côte Ouest de la Colombie-Britannique. Les régions du Canada les plus densément peuplées, qui longent la frontière canado-américaine, au sud, connaissent quatre saisons bien distinctes les unes des autres. En été, les températures maximales peuvent y atteindre 35oC le jour, tandis qu'en hiver, des minima de -25oC sont courants. Au printemps et à l'automne, les températures sont plus douces.
La feuille d'érable est
associée au Canada depuis longtemps. En 1868, elle
figurait dans les armoiries données à l'Ontario et
au Québec et, pendant les deux guerres mondiales,
sur les insignes de régiment. Depuis l'adoption du
drapeau national en 1965, la feuille d'érable est
devenue le symbole national le plus important
au Canada.
Plusieurs personnes ont
participé à la conception du drapeau canadien.
Nous devons la feuille d'érable stylisée à M.
Jacques Saint-Cyr, les proportions de celle-ci à M.
George Bist, et la couleur choisie au Dr Gunter
Wyszechi. Il est officiellement devenu le drapeau
national du Canada le 15 février 1965. Cette
journée est maintenant reconnue comme la Journée du
drapeau du Canada.
En 1880, Calixa Lavallée a composé la musique du Ô Canada et le juge Adolphe-Basile Routhier en a écrit les paroles. En 1908, Robert Stanley Weir a fait la traduction dont s'inspirent les paroles anglaises actuelles de l'hymne. Le 1er juillet 1980, soit un siècle après avoir été chanté pour la première fois, le Ô Canada a été proclamé hymne national.
En 1535, deux jeunes autochtones indiquèrent à Jacques Cartier le chemin de «kanata». Ils faisaient allusion au village de Stadacona, «kanata» étant simplement le mot qui désignait un «village» ou une bourgade dans la langue des Hurons ou des Iroquois. Faute d'une autre appellation, Cartier baptisa du nom de «Canada» non seulement Stadacona (emplacement actuel de la ville de Québec) mais également tout le territoire gouverné par son chef, Donnacona. Le nom en vint bientôt à s'appliquer à une région beaucoup plus étendue; en effet, sur les cartes de 1547, tout le territoire au nord du fleuve Saint-Laurent est appelé «Canada».
Cartier avait également surnommé le fleuve Saint-Laurent la « rivière de Canada », nom qui fut utilisé jusqu'au début du XVIIe siècle. En 1616, bien que la région fut connue sous le nom de Nouvelle-France, le territoire bordant la grande rivière du Canada et le golfe Saint-Laurent était encore appelé Canada.
Très vite, les explorateurs et
les commerçants de fourrures s'aventurèrent à
l'ouest et au sud et le territoire connu sous le nom
de «Canada» s'agrandit. Au début du XVIIIe
siècle, ce nom désignait toutes les terres qui
constituent maintenant le Middle West américain et
s'étendent, au sud, jusqu'en Louisiane.
Le nom «Canada» fut
utilisé officiellement pour la première fois en
1791 lorsque la province de Québec fut divisée en
deux colonies: celles du Haut Canada et du Bas
Canada. En 1841, les deux Canada furent à nouveau
unifiés sous le nom de Province du Canada. Au moment
de la Confédération, le nouveau pays prit le nom de
Canada.
Le Canada est une monarchie constitutionnelle et un État fédéral à représentation parlementaire démocratique. Le Parlement du Canada se trouve à Ottawa. Il comprend la Chambre des communes dont les députés sont élus, et le Sénat dont les membres sont nommés. Les élections des députés ont lieu en moyenne tous les quatre ans.
La Constitution du Canada renferme la Charte canadienne des droits et libertés, dans laquelle sont énoncés certaines libertés et certains droits fondamentaux que ni le Parlement, ni les assemblées législatives provinciales ne peuvent modifier seuls. Il s'agit entre autres des droits à l'égalité, de la liberté de circulation et d'établissement, des droits reconnus par la loi, ainsi que des libertés comme la liberté d'expression, la liberté d'association et la liberté de réunion pacifique.
La monnaie du pays est le dollar canadien qui vaut environ 4,70 FF.
Au 1er juillet 1996, la population du Canada était de plus de 30 millions d'habitants. A cette même date, les agglomérations canadiennes les plus importantes étaient Toronto (4,44 millions), Montréal (3,36 millions), Vancouver (1,89 millions) et Ottawa-Hull, la région de la capitale nationale (1,03 millions).
Le Canada occupe le sixième rang dans le monde pour ce qui est du niveau de vie (celui-ci étant mesuré en fonction du produit intérieur brut par habitant). Seuls les États-Unis, la Suisse, le Luxembourg, l'Allemagne et le Japon ont un niveau de vie plus élevé. Le Canada se classe encore mieux lorsqu'on tient compte non seulement du PIB par habitant, mais aussi d'autres facteurs comme l'espérance de vie et l'éducation qui contribuent à la « qualité de la vie ».
Selon le recensement de 1991, plus des quatre cinquièmes des Canadiens et des Canadiennes sont chrétiens (catholiques, dans une proportion de 47 % environ, et protestants, dans environ 36 % des cas). Les autres religions comprennent le judaïsme, l'islam, l'hindouisme, le sikhisme et le bouddhisme. Près de 12,5 % de la population n'a aucune affiliation religieuse.
Le Canada a deux langues officielles : l'anglais (langue maternelle de près de 59% des Canadiens et des Canadiennes) et le français (langue maternelle de 23 % de la population). Bien des Canadiens et des Canadiennes (18 %) ont plus d'une langue maternelle ou une langue maternelle autre que l'anglais ou le français : le chinois, l'italien, l'allemand, le polonais, l'espagnol, le portugais, le punjabi, l'ukrainien, l'arabe, le néerlandais, le tagalog, le grec, le vietnamien, le cri, l'inuktitut ou d'autres langues.
La Loi sur les langues officielles fait du français et de l'anglais les langues officielles du Canada et prévoit des mesures spéciales visant à revitaliser les groupes linguistiques minoritaires francophones et anglophones et à les aider à se développer. Les institutions fédérales du Canada témoignent de l'égalité des deux langues officielles en offrant des services bilingues.
En 1996, environ 19 % de la population était d'ascendance exclusivement « canadienne », 17 % d'ascendance exclusivement britannique et 9 % d'ascendance exclusivement française. Approximativement 10 % des Canadiens et des Canadiennes indiquaient être à la fois d'origine britannique, française et canadienne, et 16 % se réclamaient d'ascendance britannique, française ou canadienne, en plus d'une autre origine ethnique. Environ 28 % des Canadiens et des Canadiennes déclaraient être d'une origine autre que britannique, française ou canadienne.
Variant d'une province à l'autre, le système d'éducation comprend de six à huit années d'école primaire, quatre ou cinq ans d'école secondaire et trois ou quatre ans d'enseignement supérieur. Le recensement de 1996 a révélé que, parmi la population canadienne âgée de 15 ans et plus, environ 23 % des gens avaient terminé avec succès leurs études secondaires, près de 9 % détenaient un baccalauréat et approximativement 6 % avaient obtenu un grade supérieur.
La natation, le hockey sur
glace, le ski de fond et le ski alpin, le base-ball,
le tennis, le basket-ball et le golf sont parmi les
sports les plus populaires auprès des Canadiens et
des Canadiennes. Le hockey sur glace et la crosse
sont les sports nationaux du Canada.
Le gaz naturel, le pétrole, l'or, le charbon, le cuivre, le minerai de fer, le nickel, la potasse, l'uranium, le zinc, les forêts et l'eau sont les principales ressources naturelles du Canada.
Les principales industries canadiennes sont la construction automobile, les pâtes et papiers, l'usinage du fer et de l'acier, la fabrication de machinerie et d'équipement, les mines, l'extraction de combustibles fossiles, la foresterie et l'agriculture.
Le Canada exporte surtout des véhicules et des pièces automobiles, de la machinerie et de l'équipement, des produits de haute technologie, du pétrole, du gaz naturel, des métaux, ainsi que des produits forestiers et agricoles.
Limité par l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et le Labrador (partie continentale de la province de Terre-Neuve), ainsi que par les États-Unis, le Québec s'étend sur 1 450 680 km2, soit trois fois la superficie de la France ou sept fois celle de la Grande-Bretagne, ce qui fait du Québec la plus grande province canadienne. Il est presque entièrement entouré d'eau : détroit d'Hudson au nord, fleuve et golfe du Saint-Laurent au sud, baie James et baie d'Hudson à l'ouest.
Le Québec compte trois grandes régions géographiques étalées du nord vers le sud : le Bouclier canadien, les basses terres du Saint-Laurent et les Appalaches. Le Bouclier canadien, plus vieille chaîne de montagnes au monde, couvre environ 60% de la province. Il s'étend des rives de l'Arctique canadien jusqu'aux Laurentides. Dans la partie la plus nordique du Bouclier, le sol est gelé en permanence; seuls des bouleaux nains et du lichen peuvent y pousser.
Le fleuve Saint-Laurent relie l'océan Atlantique aux Grands Lacs. Les basses terres du Saint-Laurent sont parsemées de plus d'un million de lacs et de cours d'eau. La superficie de l'ensemble des forêts égale celles de la Suède et de la Norvège réunies. Au sud, les contreforts des Appalaches séparent le Québec des États-Unis.
Près de 80% de la
population québécoise vit dans les agglomérations
urbaines situées le long du Saint-Laurent. Montréal
et ses banlieues comptent plus de trois millions
d'habitants. La ville de Québec est la capitale de
la province. Le Québec compte 17 régions :
01 - Bas-Saint-Laurent |
10 - Nord-du-Québec |
Le nom Québec, qui provient d'un mot algonquin signifiant « passage étroit » ou « détroit », désignait à l'origine le rétrécissement du fleuve Saint-Laurent en face de l'actuelle ville de Québec. Les membres des populations autochtones algonquines et iroquoises sont les premiers à s'établir sur le territoire actuel du Québec. Le Nord de la province abritait la population inuit, qui y est encore aujourd'hui concentrée.
L'histoire européenne du Québec commence avec l'arrivée de l'explorateur français Jacques Cartier en 1534. L'époque qui suit est marquée par l'essor du commerce des fourrures, par des relations assez amicales avec les peuples autochtones et par une rivalité permanente entre colons français et britanniques.
Fondée en 1608, la ville de Québec devient la capitale de la Nouvelle-France. Durant le Régime français, la ville fortifiée est un important centre de commerce et un foyer du développement. Aujourd'hui considérée comme le berceau de la civilisation française en Amérique, Québec est désignée site du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1985.
La rivalité franco-britannique en Amérique du Nord atteint son point culminant lors de la guerre de Sept Ans, qui voit la ville de Québec tomber aux mains des forces britanniques en 1759. La signature du traité de Paris de 1763 fait de la Nouvelle-France une colonie britannique. En 1774, par l'Acte de Québec, la Grande-Bretagne reconnaît officiellement le droit civil français, garantit l'exercice des libertés religieuses et autorise l'usage de la langue française.
En 1791, la colonie est divisée en deux sous l'effet de l'arrivée massive de Loyalistes qui, désirant demeurer sujets britanniques, ont fui vers le Nord après la Révolution américaine et se sont établis dans l'Ouest de la province. Cette scission a engendré la création du Haut-Canada (l'Ontario actuel) et du Bas-Canada (le Québec). Après avoir été toutes deux secouées par des rébellions en 1837, les deux régions sont réunies par l'Acte d'Union en 1840 et forment la province du Canada. En 1867, le Québec devient membre fondateur du nouveau Dominion du Canada.
D'origine essentiellement rurale et catholique, le Québec a été, dans le passé, une société agricole traditionnelle. Mais la deuxième révolution industrielle (1920-1940) provoque son urbanisation et l'amélioration de son niveau de vie.
À compter de 1960, le Québec s'engage dans une autre période de transition : la « Révolution tranquille ». Elle est marquée par une rapide expansion économique, un élan de fierté culturelle et une réorganisation des institutions du secteur public de manière à les adapter aux exigences modernes.
La Révolution tranquille marque aussi le début d'une nouvelle période de tension politique, car la province cherche à exercer un plus grand contrôle sur son économie et ses institutions.
En 1980, un référendum provincial portant sur la négociation de la souveraineté-association avec le reste du Canada a eu lieu. La majorité des citoyens du Québec rejette alors cette option, et la rejettera encore à l'occasion d'un deuxième référendum en 1995. Moins d'un mois après le référendum sur la souveraineté du Québec, tenu le 30 octobre 1995, le Parlement du Canada a adopté une résolution reconnaissant le Québec comme société distincte.
Tout au long de l'histoire du Québec, la question de la survie du « fait français » au Québec, a été au cœur des préoccupations des Québécois. C'est ce « fait français » qui illustre la particularité du Québec au sein de la Confédération canadienne et qui donne au Canada son caractère bilingue et sa richesse culturelle.
Sur une population totale de près de 7 millions de personnes, le Québec compte plus de 5 millions d'habitants d'origine française, près de 350 000 d'origine britannique et environ 137 000 autochtones (Mohawks, Cris, Montagnais, Algonquins, Attikameks, Mi'Kmaqs, Hurons, Abénakis et Naskapis), Métis et Inuit.
Italiens et Européens de l'Est ont longtemps constitué la majorité des immigrants, mais depuis 1960, Portugais, Haïtiens, Libanais, Sud-Américains et habitants du Sud-Est asiatique ont rapidement grossi les rangs des néo-Québécois. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus de 650 000 immigrants, originaires de plus de 80 nations, sont venus s'établir au Québec, principalement dans la ville de Montréal.
Le français est la langue maternelle de 83% des Québécois ; environ 10% d'entre eux se disent de langue maternelle anglaise.
Très industrialisée et diversifiée, l'économie québécoise est forte et prometteuse. Richesses naturelles et énergie abondent. Les secteurs agricole et manufacturier, tout comme l'industrie des services, sont solidement implantés. Le dynamique secteur des affaires québécois, qui a su exploiter le potentiel économique de la province, produit une vaste gamme de biens d'exportation de haute qualité : appareils de contrôle du trafic aérien, logiciels, wagons de métro, hélicoptères, disques compacts, purificateurs d'air, jouets, etc.
Montréal, centre des affaires du Québec, est devenue hautement concurrentielle dans les domaines aéronautique, aérospatial et pharmaceutique, ainsi que dans les secteurs des télécommunications, de l'énergie et des transports.
Le Québec exporte 40 % de sa production totale issue surtout de l'industrie forestière (imprimerie, bois de charpente et papier), de l'industrie minière (aluminium et minerai de fer) et de celle de la fabrication du matériel de transport. Il exporte également de l'électricité, des connaissances en génie, des appareils électroniques et du matériel de télécommunication. Les exportations à l'étranger représentent maintenant 20 % du produit intérieur brut.
La devise du Québec figure officiellement au bas des armoiries du Québec depuis 1939 et, accessoirement sur les plaques d'immatriculation des voitures. Mais elle était déjà utilisée depuis 1883, fruit de l'imagination et de l'initiative du concepteur de l'Hôtel du Parlement, Eugène-Étienne Taché.
En effet, Taché avait prévu de
placer les armes de la province au-dessus de la porte
principale de l'Hôtel du Parlement et d'y inscrire
une devise de son cru : " Je me souviens ".
Il prépara des plans à cette fin et ils furent
annexés au contrat de construction passé en 1883
sous l'autorité d'un arrêté du Conseil exécutif.
C'est ainsi que la devise imaginée par Taché a
été ratifiée par le gouvernement québécois.
L'origine de cette
devise reste mystérieuse car Taché n'a jamais
exprimé sa pensée sur papier. Cependant, Ernest
Gagnon, qui était secrétaire du département des
Travaux publics à l'époque et qui a bien connu
Taché, écrivit que cette devise résume
admirablement " la raison d'être du Canada de
Champlain et de Maisonneuve comme province distincte
dans la Confédération ".
L'interprétation de
monsieur Gagnon est probablement très proche des
intentions de Taché. En concevant la décoration de
l'Hôtel du Parlement, ce dernier voulait rendre
hommage aux hommes et aux femmes qui ont marqué
l'histoire du Québec.